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"Jane Campion - La femme cinéma" de Julie Bertuccelli (2020)
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En 1997, pour son 50e anniversaire, le Festival de Cannes invite sur scène tous les lauréats de la Palme d’or. Fait accablant : Jane Campion, primée en 1993 pour La leçon de piano, est la seule femme parmi un aréopage d’hommes. Cela n’empêche pas la cinéaste d’entretenir une relation de longue date avec la Croisette. Dès 1986, elle y remporte le Prix du meilleur court métrage pour Peel, son film de fin d’études. En trente ans, elle réalise huit longs métrages, une fiction et les deux saisons d’une série (Top of the Lake, diffusée par ARTE). Elle collabore avec des acteurs et actrices de renom à qui elle offre des rôles mémorables : Harvey Keitel, Holly Hunter, Nicole Kidman, John Malkovich ou Kate Winslet.
Affirmation de soi
Dans ce documentaire, exclusivement composé d’extraits de ses films et de ses interviews, apparaît toute la puissance de Jane Campion et de son cinéma. Dès ses premiers courts métrages, elle s’applique à mettre en scène des héroïnes, victimes de la domination masculine mais dont la quête d’émancipation les mènera à affirmer leur propre désir. La cinéaste néo-zélandaise explore l’intimité de ses personnages et confronte leur romantisme à la réalité des relations femmes-hommes. Rendant un vibrant hommage à son talent, la réalisatrice Julie Bertuccelli (Depuis qu'Otar est parti, L’arbre, La dernière folie de Claire Darling...) met en lumière les moments marquants de sa vie, notamment la perte de son bébé quelques jours seulement après avoir reçu la Palme d’or, sa vision du métier d’acteur, ses habitudes de réalisatrice, du processus d’écriture au tournage, ainsi que son aptitude tranquille à s’imposer dans un milieu surinvesti par les hommes.
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